Jacques Bergier : L’univers est non seulement plus bizarre que nous ne l’avons imaginé, il est également plus bizarre que tout ce que nous pouvons imaginer

Notre image de la science est le plus souvent celle de Pascal : une vaste sphère s’étendant au loin. A l’intérieur de cette sphère et en pleine lumière, il y a ce qui est connu. A l’extérieur, dans la ténèbres extérieure, se trouve l’inconnu. Quand le rayon de la sphère augmente, la surface augmente aussi et donc le nombre de points de contact avec l’inconnu. C’est une belle image, et qui fait partie des idées généralement reçues. Mais elle m’apparaît comme fausse.je puis affirmer que l’image de Pascal est fausse parce que le connu et l’inconnu sont mélangés. Au risque de choquer les philosophes, je dirais que l’image du monde est celle d’un pudding contenant des fruits confits. Dans la grande masse du connu apparaissent soudain des fragments de l’inconnu qui sont impossibles à déloger et qui sont très différents de la structure générale de l’univers. La science, qui n’aime pas ce genre de choses, cherche à les éliminer. Elle a généralement pour cela d’excellentes raisons. Ces fragments d’inconnu, insérés dans notre réel, sont évidemment déconcertants. Un grand savant a émis des opinions là-dessus. Le biologiste anglais J.B.S. Haldane a écrit : '' L’univers est non seulement plus bizarre que nous ne l’avons imaginé, il est également plus bizarre que tout ce que nous pouvons imaginer.''
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