Jacques Bergier un lecteur prodige (1ere partie).


Jacques Bergier est un lecteur prodige. Il l’était déjà enfant. A quatre ans, un après-midi, il se mit à lire « la Débâcle » un des plus gros roman d’Emile Zola. Avant le soir, il l’avait achevé, sans en sauter un mot ni une ligne. Il venait de commencer, comme il le dit lui-même, sa carrière de « lecteur pathologique ». Depuis il n’a cessé de lire, beaucoup, vite, et dans toutes les langues qu’il connaît : le français, l’anglais, le russe, le polonais, le tchèque, l’italien, l’hébreux, l’allemand. C’est pour lui une fonction quotidienne qui vient en surcroît de son travail. Il y consacre 5 heures par jour : trois de 21 heures à minuit, et deux distribuées de dans la journée suivant son emploi du temps. La matière est aussi rigoureusement fixée que les horaires : pour chaque jour il lui faut trois ouvrages anglais et un français ou un ouvrage en français et un en russe, trois revues et cinq ou six quotidiens et hebdomadaires. Au premier rang viennent les ouvrages de science-fiction, puis les publications spécialisées dans le bizarre ou l’extraordinaire, telle que la revue américaine Analog ou la revue russe Le chercheur ; ensuite les traités de physique appliquée, d’astronomie, de mathématiques, enfin les romans policiers ou d’espionnage français, anglais et russes. Il n’ouvre jamais un ouvrage de littérature, mais s’intéresse en revanche à l’archéologie, plus rarement à l’histoire. François Richaudau. (A suivre).